Récit rapporté
Un groupe d'environ 22 plongeurs a effectué une excursion d'une journée en bateau au large de l'île de Catalina pendant le week-end de la fête du Travail. Les plongeurs semblaient tous utiliser leurs propres bouteilles et le compresseur à bord était utilisé pour les remplir entre les plongeurs.
Lorsqu'ils étaient en surface avant la troisième plongée, l'air qu'ils respiraient n'avait ni goût ni odeur distinctifs. Cependant, à mesure qu'ils descendent, ils remarquent un goût huileux dans leur bouche qui devient pire avec la profondeur. Certains plongeurs ont alors mis fin prématurément à leur plongée en raison de cette expérience désagréable.
De retour à bord, plusieurs d'entre eux se sont plaints de maux de tête, de nausées et, dans certains cas, ont vomi par-dessus bord.
Alors que le divemaster a indiqué que la cause était probablement un filtre d'air respirable obstrué, l'opérateur du bateau de plongée a nié que cela était possible.
Deux des plongeurs concernés qui ont signalé cet incident ont fait réviser leurs bouteilles dans leur magasin de plongée local immédiatement après l'incident; de l'huile était visiblement présente à l'intérieur d'au moins une des bouteilles.
Commentaire
Les unités de filtration de l'air respirable peuvent perdre leur capacité à éliminer efficacement les contaminants. Les fabricants imposent des exigences strictes en matière d'heures de fonctionnement1 afin de garantir que l'air respecte les normes de qualité de l'air requises. Aux États-Unis, la norme requise est appelée CGA Grade E - spécifiquement définie pour les applications d'air respirable de plongée. Les limites relatives à l'huile et aux odeurs sont clairement énoncées et leur respect garantirait que l'huile n'affecte pas les plongeurs et ne s'accumule pas dans les bouteilles.
Les quantités réelles de tous les contaminants augmentent avec la profondeur, ce qui s'explique par une pression partielle accrue pour les contaminants gazeux, ou par une masse plus importante par respiration pour les liquides. Cela expliquerait l'absence d'odeur à la surface.
La plupart des compresseurs d'air respirable fonctionnent à l'huile synthétique, qui ne devrait pas être dangereusement toxique à petites doses. Cependant, ils peuvent avoir des effets néfastes lorsqu'ils sont inhalés ou ingérés. L'accumulation dans les poumons peut également provoquer des problèmes respiratoires. Les symptômes de maux de tête, de nausées et de vomissements peuvent être attribués à l'inhalation de niveaux élevés de dispersion d’huile. La contamination par le monoxyde de carbone entraîne également certains de ces symptômes.
Recommandations
La limite acceptable pour l'odeur dans l'air respirable est « aucune ». Tout air ayant une odeur, qu'elle soit huileuse, âcre, sucrée ou d'un parfum inconnu, n'est pas acceptable comme air respirable.
Les plongeurs doivent se fier à leur nez.
En cas de doute, il convient de demander à l'opérateur de plongée son dernier certificat de contrôle de la qualité de l'air, le carnet d'entretien du compresseur ou le calendrier de remplacement des filtres. Il existe des analyseurs de monoxyde de carbone portables et des appareils qui prélèvent des échantillons dans les bouteilles de plongée.
Lorsque le plongeur n'est pas assuré d'un certain degré de contrôle de la qualité dans un établissement de plongée, il doit envisager de plonger ailleurs. Leur santé et leur sécurité relèvent également de leur responsabilité.
- Dans certains cas, il est nécessaire de réduire le nombre d'heures de fonctionnement, notamment dans les environnements très chauds et humides. Lorsqu'un sécheur d’air réfrigéré à haute pression est installé avant le filtre, le nombre d'heures de fonctionnement peut être considérablement augmenté. Dans les deux cas, le filtre finira par être saturé d'humidité et sa capacité à éliminer le monoxyde de carbone, l'huile résiduelle, l'humidité et les odeurs sera considérablement réduite. Le seul moyen de déterminer la durée d'utilisation correcte du filtre est de tester régulièrement la qualité de l'air.