Désinfection de l’équipement de plongée et la COVID-19

Le nouveau coronavirus, également connu sous le nom de SRAS-CoV-2, est à l'origine de la maladie de la COVID-19, qui a tué 87 987 personnes dans le monde au moment de la rédaction de cet article.1 Le SRAS-CoV-2 fait partie du groupe viral connu sous le nom de « corona » (couronne ou halo en latin) en raison du motif des protéines qui ornent sa surface.2 On estime que ce groupe de virus est responsable de 15 à 30 % des infections respiratoires aiguës chaque année.3 Ces chiffres sont toutefois susceptibles d'évoluer rapidement en raison de la pandémie actuelle.

La COVID-19 se propage par les sécrétions respiratoires de diverses manières, notamment par les gouttelettes aérosolisées expulsées lors de la toux ou des éternuements, par le contact avec des surfaces contaminées par le virus ou par un contact étroit avec une personne atteinte du virus.2  La période d'incubation du virus varie de 2 à 14 jours.2  Une étude a identifié une incubation médiane de 5,1 jours, 97,5 % des patients présentant des symptômes dans un délai de 11,5 jours.3

Les coronavirus appartiennent à un groupe de virus enveloppés, ce qui signifie que le virion (la forme que prend le virus à l'extérieur de la cellule hôte) est protégé par une couche lipide huileuse.4 Comme pour la plupart des virus enveloppés, endommager ou détruire cette couche lipide inactive le virus. Des études portant sur d'autres coronavirus ont montré que leur infectivité peut être réduite par la chaleur, la lumière UV et des conditions alcalines ou acides.5 Pour cette raison, et parce que les virus enveloppés sont généralement facilement inactivés, les surfaces peuvent être désinfectées à l'aide de produits d'entretien ménagers.6

Les recherches sur le SRAS-CoV-2 étant en cours, on ne sait pas combien de temps il peut survivre sur les surfaces. Des études récentes ont montré qu'il peut survivre jusqu'à 3 heures dans une gouttelette d'aérosol (provenant par exemple d'un éternuement), 4 heures sur du cuivre, 24 heures sur du carton et 2 à 3 jours sur du plastique et de l'acier inoxydable.7 Cependant, dans l'eau, on ne sait pas exactement combien de temps le SRAS-CoV-2 peut survivre. Des études sur le virus du SRAS, appelé SRAS-CoV-1 et à l'origine d'une épidémie en 2003, ont montré qu'il restait infectieux pendant de longues périodes dans à la surface des eaux (lacs, rivières, zones humides, etc.) et dans les eaux usées préalablement pasteurisées, à la fois à des températures basses et ambiantes.8 Dans les piscines et les spas chlorés ou bromés, le CDC précise que le SRAS-CoV-2 ne serait pas actif.9

Chaleur

Il existe très peu de données sur le SRAS-CoV-2, et la plupart d'entre elles sont préliminaires. Dans des périodes comme celle-ci, les scientifiques se tournent vers des virus apparentés, mais légèrement plus difficiles à tuer. Dans le cas du nouveau coronavirus, certains rapports de données sont basés sur le virus SRAS-CoV-1 parce qu'il est plus difficile à tuer que le nouveau coronavirus. Une étude a montré que le virus SRAS-CoV-1 perdait son infectivité après avoir été chauffé à 56 °C (133 °F) pendant 15 minutes,5 et l'Organisation mondiale de la santé spécifie également cette température et cette durée.10 Une autre étude a montré que le virus SRAS-CoV-1 restait stable entre 4 °C (40 °F) et 37 °C (98 °F) et perdait son infectivité après 30 minutes à 56 °C (133 °F).11

Divers Alert Network a reçu des questions concernant la pénétration du virus dans une bouteille de plongée à la suite de l'aspiration d'air contaminé dans le compresseur. Durant le processus de compression de l'air, en utilisant l'équation du gaz idéal T2 = T1 x (P2/P1)(n-1)/n, nous pouvons calculer qu'un compresseur à quatre étages avec une pression d'entrée de 1 ATA et un environnement de 80 °F pompant de l'air jusqu'à 29 ATA ou environ 4000 psi, aurait une température inter-étages à l'intérieur du cylindre de 224 °F. Ce calcul est très élémentaire et ne tient compte que de conditions idéales. Cependant, elle indique la température instantanée au moment du point de pression.

En réalité, la température de la vanne de sortie sera probablement de 77 °C-88 °C (170 °F-190 °F), et la température du gaz d'environ 65 °C (150 °F), à chaque étage du compresseur (c'est-à-dire quatre cycles pour un compresseur à quatre étages, en supposant que la température de sortie de chaque étage est la même). Cette température étant définitivement assez élevée pour tuer le SRAS-CoV-2, il est donc peu probable que la COVID-19 survive à ce processus si une personne infectée tousse dans l'entrée du compresseur. Il est important de noter que les gouttelettes infectées exhalées par une personne peuvent être aussi petites que 0,5 micron; les systèmes de filtrage seuls ne les élimineraient pas, mais le virus devrait être mort à ce stade.

Il convient toutefois de noter que si une personne porte le virus sur ses mains, soit parce qu'elle est infectée, soit parce qu'elle a touché une surface infectée sans le savoir, et qu'elle touche le robinet de la bouteille ou le fouet de remplissage, le virus peut potentiellement pénétrer dans la bouteille par cette voie. Il a été démontré que certains virus sont extrêmement résistants à la pression, un ordre de grandeur supérieur aux pressions de stockage du gaz de plongée. Ces études ont toutefois été menées sur des norovirus, un groupe de virus non enveloppés qui sont généralement plus difficiles à tuer que les virus enveloppés.12, 13 D'autres études menées sur des virus enveloppés tels que la grippe n'ont exploré que l'efficacité d'une pression hydrostatique élevée de 289,6 MPa (42 003 PSI).14 Il est donc très important de se laver les mains et de désinfecter les zones de contact, y compris les bouteilles et les stations de remplissage, car il est probable qu'un virus puisse survivre à des pressions de stockage de gaz en plongée.

Composés d'ammonium quaternaire

Les composés d'ammonium quaternaire, ou quats, sont un groupe de produits chimiques très répandus en tant qu'ingrédients actifs dans les solutions de nettoyage. Ces agents sont hydrophobes et donc efficaces contre les virus enveloppés. On pense que les quats réagissent avec l'enveloppe virale et la « désorganisent », ce qui entraîne la fuite et la dégradation du contenu du virus. De plus, il existe peu de preuves de l'existence d'une résistance virale à ces composés.15 Des études ont montré que les quats sont efficaces contre le SRAS-CoV-1,16 et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l'utilisation de produits de nettoyage contenant ces composés dans ses directives de biosécurité en laboratoire relatives aux maladies à coronavirus 2019.17

Des produits contenant de l'ammonium quaternaire sont couramment utilisés dans l'industrie de la plongée pour désinfecter l'équipement. Cependant, ces composés sont nocifs pour l'environnement et il convient donc de faire preuve de prudence lors de leur utilisation et de leur élimination.18

Eau de Javel

L'eau de Javel, ou hypochlorite de sodium, a été étudiée dans de nombreuses concentrations différentes et son efficacité contre les virus a été prouvée. Il s'agit d'un oxydant puissant qui endommage le génome viral.19 Selon l'OMS, la solution d'eau de Javel recommandée pour la désinfection générale est une dilution de 1:100 d'hypochlorite de sodium à 5 %. (Veuillez noter que certaines marques d'eau de Javel ont des concentrations différentes de l'ingrédient actif, comme celles qui sont épaissies et commercialisées pour réduire les éclaboussures). Cette dilution donne 0,05 % ou 500 ppm de l'ingrédient actif et nécessite un temps de trempage de 30 minutes si les objets sont immergés dans la solution ou d'au moins 10 minutes s'ils sont pulvérisés sur une surface non poreuse.20 Une étude portant spécifiquement sur le SRAS-CoV-2 a montré qu'une concentration d'eau de Javel de 0,1 % ou 1 000 ppm était nécessaire pour réduire l'infectivité lorsqu'elle était pulvérisée sur une surface dure et non poreuse.21 Une deuxième étude portant sur le même virus a montré que l'hypochlorite de sodium à 0,1 % inactivait le virus en une minute. Une étude sur le SRAS-CoV-1 a montré qu'un rapport de 1:50 (0,1 pour cent) et de 1:100 (0,05 pour cent) inactivait le virus après une immersion de 5 minutes.22

Lors de l'utilisation de l'eau de Javel, il est recommandé de porter des gants, un masque et des lunettes de protection. Mélangez les solutions dans des endroits bien ventilés et utilisez de l'eau froide, car l'eau chaude décompose l'ingrédient actif. Il est important de ne jamais mélanger l'eau de Javel avec d'autres produits chimiques et d'éliminer toutes les matières organiques des objets à désinfecter, car celles-ci inactivent l'ingrédient actif.21 Les objets désinfectés à l'eau de Javel doivent être soigneusement rincés à l'eau douce et séchés avant d'être utilisés, car l'eau de Javel est corrosive pour l'acier inoxydable (à des concentrations élevées) et irritante pour les muqueuses, la peau et les yeux.20, 23Des solutions d'eau de Javel très concentrées se sont également révélées nocives pour les équipements de survie, provoquant une fatigue du métal et, dans certains cas, une défaillance des tuyaux lors de l'attaque à l'anthrax de l'immeuble Hart. Ces solutions ne sont donc pas utilisées par les unités de l'EPA pour les équipements de plongée lorsqu'il existe des alternatives efficaces.

Savon et eau

Se laver les mains et les surfaces avec de l'eau et du savon est l'un des moyens les plus efficaces de se protéger contre le virus. Le type de savon utilisé n'est pas important. Le lavage à l'eau et au savon ne tue pas les microorganismes, mais les élimine physiquement d'une surface. L'eau courante en elle-même peut être efficace pour éliminer certaines matières indésirables des surfaces, mais le savon arrache physiquement les matières de la peau et les fait pénétrer dans l'eau.24

Divers Alert Network a été interrogé sur les raisons pour lesquelles le savon et l'eau ne peuvent pas être utilisés pour l'équipement de plongée alors qu'ils sont recommandés pour les mains. Le savon et l'eau, comme indiqué ci-dessus, doivent être combinés à une action mécanique pour être totalement efficaces. Le trempage de l'équipement de plongée dans de l'eau savonneuse n'est pas une méthode de désinfection efficace. Si l'eau savonneuse était combinée à une action mécanique, elle s'avérerait théoriquement plus efficace. Cependant, certaines parties de l'équipement de plongée ne sont pas facilement accessibles sans démontage, comme l'intérieur d'un détendeur. Étant donné que l'air expiré traverse l'intérieur du détendeur et entre en contact avec le diaphragme, le bras de levier et d'autres surfaces internes, il est préférable de tremper le détendeur dans une solution désinfectante.

Directives de l’EPA

Quel que soit l'ingrédient actif ou la méthode de désinfection du matériel de plongée, une efficacité prouvée contre le nouveau coronavirus est de la plus haute importance. La « liste N » de l’EPA est une compilation de produits dont l'efficacité contre le SRAS-CoV-1 a été prouvée et qui sont donc également efficaces pour tuer le SRAS-CoV-2. En dehors des États-Unis, les autorités locales peuvent également avoir homologué des désinfectants. Suivre les directives d’utilisation de chaque produit garantit son efficacité.

Lorsque les fabricants enregistrent leurs produits auprès de l'EPA, ils doivent soumettre une liste d'utilisations pour le produit. Il est rare que les produits enregistrés sur la liste N contiennent le terme « plongée »; il est plus probable que les produits listés soient des respirateurs ou des matériaux utilisés dans les équipements de plongée. Lors du choix d'une solution désinfectante de la liste N, il est important de vérifier que l'enregistrement EPA du produit spécifie son utilisation pour les matériaux en question.

Certains produits couramment recommandés par les fabricants d'équipements respiratoires sous-marins sont classés comme des désinfectants à base d'ammonium quaternaire enregistrés auprès de l'EPA pour une utilisation dans le secteur de la restauration uniquement et ne figurent pas actuellement sur la liste N de l'EPA. L'EPA ne les considère pas comme efficaces contre le SRAS-CoV-2 lorsqu'ils sont appliqués sur ces matériaux et surfaces.

Meilleures pratiques

Lors du choix d'un désinfectant, il est de la plus haute importance d'utiliser un produit dont l'efficacité a été prouvée contre le SRAS-CoV-2 ou le SRAS-CoV-1 qui est plus difficile à tuer. Si les produits spécifiés dans la liste N de l'EPA ne sont pas disponibles dans votre région, consultez le système d'enregistrement des pesticides de votre organisme local pour obtenir sa liste de désinfectants enregistrés. Lorsque vous utilisez ces produits, veillez à suivre le mode d'emploi et à utiliser les équipements de protection individuelle spécifiés (tels que des gants ou une protection oculaire) lors de la désinfection. Si vous ne trouvez pas de produits homologués, veuillez utiliser  les protocoles de désinfection décrits par le CDC.

Après avoir désinfecté le matériel, il faut veiller à ne pas le réinfecter, par exemple en le manipulant lors de son stockage. Les employés des magasins de plongée doivent veiller à maintenir une bonne hygiène en se lavant fréquemment les mains et en désinfectant régulièrement les zones de contact, y compris les postes de remplissage (comme indiqué dans la section « chaleur » de cet article).

Enfin, envisagez de mettre à jour votre plan d'action d'urgence existant afin d'y inclure une éventuelle infection par la COVID-19 chez le personnel ou les clients. Veillez décrire tous les protocoles de désinfection et assurez-vous qu'ils sont suivis avec diligence par l'ensemble du personnel. La considération la plus importante est la santé et la sécurité de votre personnel et de vos clients.

Si vous avez des questions, veuillez nous envoyer un courriel à .


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Références

1 Coronavirus. Organisation mondiale de la santé. Organisation mondiale de la santé; [cité le 26 mars 2020]

2 Fiche d'information sur les coronavirus à l'intention des professionnels de la santé. Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. 2020 [cité le 26 mars 2020].

3 Lauer SA, Grantz KH, Bi QK, Jones FR, Zheng QS, Meredith HG, et al. La période d'incubation du coronavirus 2019 (COVID-19) à partir des cas confirmés déclarés publiquement : Estimation et application. Annales de médecine interne. 10 mars 2020.

4 Fehr AR, Perlman S. coronavirus : Aperçu de leur réplication et de leur pathogenèse. Méthodes en biologie moléculaire des coronavirus. 2015; 1–23.

5 Chan KH, Peiris JSM, Lam SY, Poon LLM, Yuen KY, Seto WH. Effets de la température et de l'humidité relative sur la viabilité du coronavirus du SRAS. Progrès en virologie. 1oct2011;2011:1–7.

6 Désinfecter votre maison si quelqu'un est malade. Centers for Disease Control and Prevention. Centers for Disease Control and Prevention; 2020 [cité le 26 mars 2020].

7  Un nouveau coronavirus stable durant des heures sur les surfaces. National Institutes of Health. U.S. Department of Health and Human Services; 2020 [cité le 26 mars 2020].

8 Casanova L, Rutala WA, Weber DJ, Sobsey MD. Survie des coronavirus de substitution dans l'eau. Recherches sur l’eau. 2009;43(7):1893–8.

9  Eau municipale et la COVID-19. Centers for Disease Control and Prevention. Centers for Disease Control and Prevention; 2020 [cité le 26 mars 2020].

10  Premières données sur la stabilité et la résistance du coronavirus du SRAS compilées par les membres du réseau de laboratoires de l'OMS. Organisation mondiale de la Santé. Organisation mondiale de la Santé; 2015 [cité 27 mars 2020].

11 Duan SM, Zhao XS, Wen RF, Huang JJ, Pi GH, Zhang SX, et al. Stabilité du coronavirus du SRAS dans les échantillons humains et l'environnement et sa sensibilité à la chaleur et à l'irradiation UV.Sciences biomédicales et environnementales. 2003Sep;16:246–55.

12 DiCaprio E, Ye M, Chen H, Li J.  Inactivation du norovirus humain et du virus de Tulane par traitement à haute pression dans des milieux simples et de la purée de fraisesFrontières des systèmes alimentaires durables; 2019 [cité le 27 mars 2020].

13 Lou F, Huang P, Neetoo H, Gurtler JB, Niemira BA, Chen H, et al. L'inactivation à haute pression de particules ressemblant au virus du norovirus humain prouve que la capside du norovirus humain est très résistante à la pression. Microbiologie appliquée et environnementale. 25mai2012;78(15):5320–7.

14 Lou FB, Huang PA, Neetoo Hundefined, Gurtler Jundefined, Niemira Bundefined, Chen Hundefined, et al. L'inactivation à haute pression de particules ressemblant au virus du norovirus humain prouve que la capside du norovirus humain est très résistante à la pression. Microbiologie appliquée et environnementale. 25nov2013;78(15):5320–7.

15 Gerba CP. Biocides à base d'ammonium quaternaire : Efficacité de l'application. Microbiologie appliquée et environnementale. 2014;81(2):464–9.

16 Dellanno C, Vega Q, Boesenberg D. L'action antivirale des désinfectants et antiseptiques ménagers courants contre le virus de l'hépatite murine, un substitut potentiel du coronavirus du SRAS. American Journal of Infection Control. Oct2009;37(8):649–52.

17  Directives de sécurité biologique en laboratoire relatives à la maladie des coronavirus 2019 (COVID-19): recommandations provisoires.

18Zhang C, Cui F, Zeng G-M, Jiang M, Yang Z-Z, Yu Z-G, et al. Composés d'ammonium quaternaire (CAQ) : Une revue de l'occurrence, du devenir et de la toxicité dans l'environnement. Science de l'environnement total. 15juin2015;518-519:352–62.

19 Lycke E, Norrby E. Manuel de virologie médicale. Londres : Butterworths; 1983.

20 Annexe G : Utilisation de désinfectants : alcool et eau de Javel. Prévention et contrôle des infections respiratoires aiguës à risque épidémique et pandémique dans les soins de santé.

21 Kampf G, Todt D, Pfaender S, Steinmann E. Persistance des coronavirus sur les surfaces inanimées et leur inactivation par des agents biocides. Journal of Hospital Infection. Mar2020;104(3):246–51.

22 Lai MYY, Cheng PKC, Lim WWL. Survie du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère.Maladies infectieuses cliniques. 2005Oct1;41(7):e67–e71.

23 23 Université du Nebraska Lincoln. DÉSINFECTANTS CHIMIQUES POUR MATÉRIAUX PRÉSENTANT UN RISQUE BIOLOGIQUE.

24 Harvard Health Publishing. L'œuvre d'une bonne santé. Harvard Health. 2007 [cité le 26 mars 2020].

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