Prévention et traitement du mal de mer

Certains des meilleurs sites de plongée au monde ne sont accessibles que par bateau, et malheureusement le mal de mer empêche certains plongeurs de visiter la destination de leurs rêves. Le mal de mer non maîtrisé rendra tout voyage en bateau pénible, et si aucun soulagement n’est trouvé, ses effets peuvent constituer une menace sérieuse pour la santé du plongeur. Bien qu’il n’existe pas de remède contre le mal de mer, il existe des moyens de le prévenir et de le gérer.

Le mot mal de mer est en quelque sorte un abus de langage, car c’est le mouvement, et non l’eau, qui provoque le malaise des personnes concernées. En fait, de nombreux plongeurs qui se sentent étourdis ou nauséeux sur un bateau découvrent que leurs symptômes de mal des transports disparaissent dès qu’ils entrent dans l’eau (ou qu’ils descendent). Le mal des transports peut survenir lors d’un trajet en bateau, en avion ou en voiture. Les mouvements répétés associés à ces modes de transport peuvent perturber les organes sensoriels du mouvement situés dans l’oreille interne, et le mal des transports se manifeste lorsque le cerveau reçoit des signaux contradictoires de différents organes sensoriels.

Si un passager, à l’intérieur d’une cabine sans hublot, ressent le bateau monter et descendre dans ses muscles et ses articulations, que son oreille interne lui indique de s’équilibrer selon ce mouvement perçu alors que ses yeux voient un environnement immobile, ce passager peut commencer à éprouver des étourdissements, des nausées et des vomissements. Les scientifiques ne savent pas encore pourquoi le vomissement fait partie des réactions de l’organisme à ces signaux contradictoires, mais certains émettent l’hypothèse que le corps réagit comme s’il avait été empoisonné et cherche à expulser des toxines.

Dans certaines conditions de stimuli moteurs et de durée d’exposition, tout le monde peut souffrir du mal des transports, mais certaines personnes y sont plus sensibles. Les femmes, les enfants et les migraineux sont plus susceptibles d’en être affectés.

Prévention du mal de mer

Prévenir le mal de mer est plus facile que de le traiter. La déshydratation due aux vomissements constitue une menace sérieuse pour les plongeurs sujets au mal des transports ; si vous y êtes sensible, adoptez des mesures préventives avant de vous sentir mal.

  • Faites vos recherches – Choisissez le plus grand bateau possible (privilégiez un catamaran si disponible). En général, plus la largeur de la coque est importante, plus le bateau est stable. Évitez les voiliers à coque unique et privilégiez les sites de plongée relativement proches du rivage.
  • La veille – Évitez l’alcool et les repas copieux. Prenez un médicament antiémétique ; certains plongeurs constatent que le Bonine ou le Dramamine pris la veille au soir est plus efficace que pris le matin même. Vérifiez la notice pour connaître le délai d’action et la durée d’effet. Ne plongez pas sous l’influence d’un médicament que vous prenez pour la première fois.
  • Le jour même – L’hydratation est essentielle : buvez beaucoup d’eau. Prenez un repas léger 45 à 60 minutes avant l’embarquement ; un estomac vide est plus susceptible d’être irrité.
  • Préparez votre équipement immédiatement – Une fois à bord, montez votre équipement de plongée sur le quai ou avant que le bateau ne lèvre l’ancre. Cela facilite la mise en place et vous évite de regarder vers le bas en traversant les vagues.
  • Fixez l’horizon : – Dans la mesure du possible, regardez un point immobile à l’horizon. Évitez de lire, d’écrire ou d’utiliser un appareil mobile pendant de longues périodes.
  • Trouvez un endroit stable : – Tenez-vous au centre du bateau, en évitant les ponts supérieurs ou inférieurs où le tangage et le roulis sont plus prononcés.
  • Évitez les odeurs – Placez-vous dans une zone bien ventilée. Éloignez-vous des odeurs fortes comme la fumée de cigarette, le parfum ou les gaz d’échappement.
  • Mangez peu, hydratez-vous – Optez pour des collations faciles à digérer comme des crackers secs ou du pain tout au long de la journée. Hydratez-vous avec de l’eau ou des boissons isotoniques ; évitez les boissons gazeuses et la caféine.

Traitement

Médicaments en vente libre

Les médicaments anti-nauséeux tels que Bonine (méclozine), Dramamine Less-Drowsy (méclozine), Dramamine (dimenhydrinate), Marezine (cyclizine) et Benadryl (diphenhydramine) agissent en supprimant les voies nerveuses entre le centre de contrôle cérébral responsable du réflexe de vomissement et les autres centres de régulation. La somnolence est un effet secondaire fréquent de ces traitements ; testez-les avant de les utiliser en plongée afin d’évaluer votre sensibilité à cet effet.

Le patch contre le mal de mer

Certains plongeurs obtiennent une ordonnance pour le patch de scopolamine, qui réduit l’activité nerveuse de l’oreille interne pour prévenir le mal des transports. Le patch libère lentement le médicament à travers la peau ; comme la scopolamine agit sur le système nerveux central, ses effets secondaires peuvent compromettre votre capacité à plonger en toute sécurité.

Les effets indésirables les plus courants sont la sécheresse buccale et la vision floue. Chez les enfants et les personnes âgées, on peut également observer hallucinations, confusion, agitation et désorientation. La scopolamine peut poser problème aux sujets glaucomateux ou présentant une hypertrophie prostatique. Le port du patch au-delà de trois jours peut entraîner un syndrome de sevrage mimant certains symptômes de la maladie de décompression, compliquant le diagnostic. Si vous ressentez étourdissements, nausées ou vomissements dans les 24 heures suivant une plongée, consultez un médecin.

Remèdes naturels contre le mal de mer

  • Gingembre Pour certains, boire du thé au gingembre, mâcher des bonbons au gingembre ou boire du ginger ale apaise l’estomac. Des études suggèrent que le gingembre réduit les contractions gastriques et peut soulager les nausées.
  • Plongez Si vous commencez à vous sentir mal, demandez à être l’un des premiers à entrer dans l’eau. Une fois immergé, le corps ne reçoit plus de signaux contradictoires entre les yeux et les membres, ce qui peut soulager les nausées. Faites une plongée en palier peu profonde et économisez votre air pour rester sous l’eau aussi longtemps que possible en toute sécurité. Si vous êtes malade sous l’eau, gardez votre détendeur principal en bouche et vomissez par son intermédiaire. La plupart des détendeurs peuvent gérer le reflux sans problème, mais gardez votre deuxième étage de secours à portée de main au cas où.
  • Bracelets d’acupression – Selon la médecine traditionnelle chinoise, exercer une pression sur un point du poignet appelé « P6 » peut réduire les nausées liées au mal des transports. Le ReliefBand envoie une petite impulsion électrique ; d’autres bracelets se contentent d’exercer une pression.

Avant de prendre un médicament ou de tester un remède naturel en plongée, vérifiez comment il vous affecte. Lors d’une journée où vous n’aurez pas besoin de conduire, de manipuler des machines lourdes ou d’être pleinement lucide, prenez une dose et évaluez votre état. Si vous n’êtes pas incommodé et satisfait des résultats, adoptez cette méthode de prévention du mal de mer et réservez votre prochaine plongée en bateau.


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